Zombie Kebab

Walrus

Chez Walrus, ils sont cools. Non seule­ment ils éditent des livres de qualité qui poutrent grave, mais en plus ils filent les epubs en avant-première en échange d’une critique.

Il faut dire que j’ai acheté une liseuse en très, très grande partie à cause à cause d’eux et de leur série Jésus contre Hitler de Neil Jomunsi, ainsi qu’à cause du projet Brad­bury du même auteur. J’ap­pré­cie énor­mé­ment tout ce qui sort des éditions Walrus. Donc rece­voir avant tout le monde une histoire de zombies de leur toute nouvelle collec­tion Pulp, j’al­lais pas louper ça !

Zombie Kebab

Couverture de Zombie Kebab

Au mauvais endroit, au mauvais moment : l’ex­pres­sion semble avoir été pensée pour Hakim, un banlieu­sard qui multi­plie les petits boulots pour subve­nir aux besoins des siens… jusqu’au jour où un acci­dent fait bascu­ler sa petite vie. Hakim devient alors le « patient zéro », le point de départ d’une apoca­lypse zombie. Malgré sa trans­for­ma­tion — et une faim perma­nente —, Hakim conserve intactes ses facul­tés intel­lec­tuelles (ou presque) et s’en sert pour témoi­gner. Que fera-t-il de son nouvel état : proté­ger le monde, ou bien le dévas­ter ?

Dévoré (ha ha) en très peu de temps, j’ai énor­mé­ment aimé ce renou­vel­le­ment du thème du zombie. Ça m’a fait pensé à la série des What if? de chez Marvel. Que se passe­rait-il si une toute petite chose chan­geait, si le person­nage faisait l’autre choix ? L’ombre ou la lumière ? Jedi ou côté obscur de la Force ?

Donc, que se passe-t’il si un zombie n’était pas le cadavre réanimé décé­ré­bré habi­tuel ? Hakim pren­dra des déci­sions radi­cales pour… ha non, je ne donne­rai pas la raison ! Z’avez qu’à le lire !

Hakim, qui joue aussi le rôle du narra­teur, reste tel qu’il est : un gamin de banlieue qui fait de l’hu­mour face à une situa­tion qui le dépasse.
Il reste profon­dé­ment humain (ok, excepté pour le canni­ba­lisme :p) et le choix entre être l’ins­tru­ment de la destruc­tion du monde ou son salut ne sera pas facile à prendre.
Hakim s’adresse à nous, lecteurs, nous prenant à témoin en nous racon­tant son histoire, ce qui, au final, nous rend complices de ses actes. Parce qu’on ne peut que les approu­ver : ferions-nous les mêmes choix que lui en pareils circons­tances ? Sans doute que oui.

Ça se lit d’une traite, et c’est vrai­ment jouis­sif : c’est du Pulp pur et dur. La promesse du nom de la collec­tion est respec­tée đŸ™‚

C’est le genre de livre qui donne envie de dire « Y aura une suite ? Allez, steu­plaît, dis-moi qu’il y a aura une suite ! Ou un spin-off ! »

L’au­teur

Olivier Saraja est l’au­teur talen­tueux de Zombie Kebab. Comme sa bio est bien faite dans l’ebook, je vais me conten­ter de la reco­pier :p

Passionné de science-­fic­tion, de fantas­tique et de fantai­sie, les univers imagi­naires ont toujours attiré Olivier. Après avoir contri­bué à l’âge d’or du jeu de rôle (sur table) en France, il s’est consa­cré à la décou­verte des logi­ciels libres au travers du système d’ex­ploi­ta­tion GNU/Linux.
Son enthou­siasme pour les images numé­riques (point à point, vecto­riel, synthèse) l’a conduit à écrire de nombreux articles de presse sur ces sujets, ainsi qu’un ouvrage de réfé­rence sur le prin­ci­pal logi­ciel libre d’ani­ma­tion et de créa­tion d’images de synthèse.
Quelques années plus tard, il revient donc à ses premières amours en s’es­sayant à la fiction.

À noter qu’il a aussi écrit La 3D Libre avec Blen­der aux éditions Eyrolles et Spores !, une nouvelle d’an­ti­ci­pa­tion auto­pu­bliée.

Où se le procu­rer ? Quand ? Pour combien ?

Vous pour­rez l’ache­ter à prix modique (0,99€) sur 7switch le 11 juin 2015. Les pré-commandes sont ouvertes, ça a l’avan­tage de ne plus avoir à y penser : vous rece­vrez un mail vous préve­nant qu’il est sorti et qu’il est dispo­nible sur votre compte.

Nota Bene

Walrus a fait le choix de ne pas mettre de DRM, ni même de marquage numé­rique, et ça c’est bien cool ! Et aussi, ce livre est publié sous licence CC-BY-NC-ND. C’est pas full libre (libriste extré­miste un jour, libriste extré­miste toujours) mais un pas dans la bonne direc­tion est toujours à saluer đŸ™‚

OP1000K

Des ebooks à gagner tous les jours (les ques­tions néces­sitent juste de lire la fiche du livre pour savoir y répondre), et des jours avec des soldes monstres : des ebooks à 0.99€ au lieu de 5, 10, 15€. Voilà qui est inté­res­sant !

Même s’il s’agit là d’une opéra­tion marke­ting, je trouve qu’elle est fort bien menée et inté­res­sante pour les deux parties : le lecteur et les éditeurs.

En effet, le lecteur est content, car il peut décou­vrir, pendant un an (oui, UN AN) une multi­tude de livres, sans débour­ser un centime. Et les livres à 0.99€, bah j’avoue que ça m’in­cite bien à prendre des bouquins que je n’au­rais pas acheté sinon. Je viens de prendre 3 ebooks aujourd’­hui, parce que les quat’ de couv me semblaient inté­res­sants, mais je n’au­rais carré­ment pas pris le risque si ils étaient à 5€ chacun ! Ça, c’est pour le lecteur.

Les éditeurs, quant à eux, amènent à eux des gens qui n’au­raient pas eu forcé­ment les moyens ou l’en­vie d’al­ler piocher dans leurs collec­tions. Et si le lecteur accroche, il revien­dra et payera sûre­ment. Et comme pour tous les livres (ebooks ou papier), un lecteur conquis fera la promo­tion du livre avec du bouche-à-oreille.

Ce que je trouve inté­res­sant, c’est que cette opéra­tion n’est pas limi­tée à un ebook gratuit à gagner par jour pour, disons, les 100 premiers arri­vants. Ou que vous n’avez pas le droit de jouer deux jours de suite. Les éditeurs parti­ci­pants ont bien compris l’avan­tage du livre numé­rique : ça ne leur coûte pas plus cher de donner 100 ebooks ou 100 000. Pareil pour les promo­tions à 0.99€ : soit l’édi­tion est déjà renta­bi­li­sée, auquel cas ça fait un béné­fice maigre, mais un béné­fice tout de même, soit ça la renta­bi­li­sera grâce une diffu­sion plus éten­due, de part le faible prix.

Bref, ça fait plai­sir de voir que certains éditeurs ont tout compris au numé­rique.

Allez hop, on y va et on se fait plai­sir en allant sur http://www.op1000k.com/.

Au fait, j’ai dit qu’on pouvait avoir les ebooks sans DRM ? Je n’en ai pas eu sur ceux à gagner, et j’ai juste mon adresse mail dans les epubs de ceux que j’ai acheté. Cela me paraît un bon compro­mis entre la lutte contre le pira­tage (bien qu’il suffisse d’édi­ter les fichiers HTML de l’epub pour enle­ver ce marquage) et le respect de l’uti­li­sa­teur, qui n’ap­pré­cie pas les DRMs contrai­gnants (cf https://n.survol.fr/n/le-jardin-ferme-il-netait-pas-ouvert pour voir les problèmes que ça pose).

EDIT : Arf. Le « un bouquin à gagner par jour », c’était tempo­raire, du vendredi 14 au dimanche 23 novembre, pas sur un an. đŸ™
Whate­ver, c’était quand même une super opéra­tion !